| | | Ceux qui protègent et ceux qui détruisent [PV Firefly] |  |
| 
Azarius |  Sujet: Ceux qui protègent et ceux qui détruisent [PV Firefly] Dim 12 Juil - 14:17 | |
| Quelle tranquillité. La forêt émeraude est paisible à souhait, répandant son parfum bucolique dans une quiétude où le silence est souverain. Entres les branches éparpillées, les feuilles voltigeantes, les écorces figées, les herbes décorées de fleurs pâles et brillantes, toutes les choses que la nature a ainsi faite pour offrir à l'oeil nu un paysage divin, seul le bruit de quelques pas de monstres, les aboiements de quelques chiens, le chant des coucous, des insectes et des rongeurs fouinant dans la glaise et remuant la terre, viennent rompre ce silence royal et universel. Tout ici a l'odeur de la pureté, de l'instinct, du fondamental, et cette forêt semble finalement être un sanctuaire, un havre de paix, un lieu sacré.
Et puis le voilà, l'homme, le prédateur, le destructeur. Sur sa grosse moto, il arpente la forêt à la recherche d'une proie. Son moteur gronde plus fort que le rugissement d'un lion, et du pot s'échappent des gaz diaboliques qui souillent la forêt. Il serpente sur les sentiers glissants en grands dérapages, écrase l'herbe et les fleurs, fait rugir le moteur encore plus fort, puis s'arrête tout à coup. Il est attiré par un phénomène anormal. Immobile, le voilà qui scrute un point précis, une broussaille. Quelque chose se terre derrière cette planque.
Une aubaine pour le Norwenien. Il glisse sa main le long de sa hanche, tire son gun, déclenche un coup de feu. La bête pousse un râle et sort en courant. C'est un Jaguar Emeraude. Un mâle. Son pelage scintille avec des couleurs turquoises qui se confondent parfaitement avec la végétation luxuriante de cette forêt. Il a flairé l'arrivée du motard, et s'est embusqué en conséquence. D'après la rumeur qui court, les morsures de cette créature relâcheraient des hormones provoquant des effusions de sang anormales. Ses proies meurent souvent d'anémie. Azarius recharge, constatant que la première balle s'est perdue, et, à l'instant même où la bête fond sur lui, il déclenche un deuxième tir. Le choc fait dévier le fauve de sa trajectoire et il s'effondre à quelques pieds du véhicule dont le moteur ronfle doucement.
Le chasseur descend, tire une clope, l'allume, inhale une bouffée, répand la cendre sur l'herbe verdoyante. Il est indifférent au charme de la nature. C'est un rebelle, un citadin, un de ceux qui n'ont pas de manière vis-à-vis de l'écosystème. Tout ce qu'il constate, c'est qu'il a fait mouche. La balle est logée dans le crâne, mais ne l'a pas tué sur le coup. La bête halète, tente de retrouver son souffle, et expire en poussant des râles d'agonie. Le chasseur décide de l'achever au plus vite. C'est une mauvaise chose de souffrir. Il tire un couteau, le glisse sous la gorge de l'animal et laisse le sang se répandre et pénétrer dans la terre. Le Jaguar Emeraude expire, ferme les yeux, rend l'âme. Azarius fait alors son travail. Il découpe un bout de chair, une griffe, une dent, récolte un peu de sang et de salive. Il répand les liquides dans deux petits flacons, et conserve les pièces organiques dans des sachets. Il range le tout dans un sachet encore plus grand, avant d'écrire le nom de la bête, l'heure de la mort, la date, le lieu de rencontre sur la partie consacrée à cet effet. La récolte sera expédiée à la Valkyrie Corp d'ici peu pour les différentes études ADN. Pour le tueur, ce n'est que du gibier. Ce type de monstre est très répandu à l'heure actuelle, et il n'est pas rare que des voyageurs rapportent des anecdotes à leur sujet, puisqu'ils sont particulièrement agressifs et nombreux. Il faut dire que les femelles sont assez grosses, plus que les mâles, et qu'elles ont des portées pouvant aller jusqu'à huit rejetons. Les mères se logent dans des tanières creusées à même le sol, et c'est le mâle qui chasse pour toute la famille, jusqu'à ce que les petits soient en âge de se débrouiller. Alors, chacun part dans son coin, comme celui-là. Et parfois, ils font de mauvaises rencontres. Comme celui-là.
S'installant sur sa bécane, Azarius décroche sa radio (qui a la forme d'un petit haut parleur) et contacte le QG.
>> Ici Azarius pour le QG Secteur Sécurité. Rapport d'activité. J'ai abattu un Jaguar Emeraude dans la zone UB.201.201.E136. Je place un indicateur de position sur la bête. Elle fait 80kg, pelage turquoise. C'est un mâle. Je ne l'ai pas trop esquinté, vous pourrez en faire une belle fourrure. Terminé.
En relevant le siège de sa moto, le chasseur dévoile un long fusil muni d'une lunette de tire. Il le braque sur la dépouille puis appuie sur la gâchette, ce qui propulse une fléchette munie d'un émetteur. Les vaisseaux de la Valkyrie Corp pourront dès lors repérer la carcasse et la récupérer s'ils s'avèrent intéressés. Azarius sait que le pelage de l'animal est prisé par les bourgeois.
Son affaire terminée, le Héros jette son mégot de cigarette et reprend sa place sur le véhicule. Il tourne exagérément la poignée et l'engin accélère d'un coup sec avec un bruit tonitruant. Le motard a fait son affaire de la journée, bien qu'il lui ait fallu plusieurs heures pour trouver une créature féline. Seulement, il n'a toujours pas trouvé d'informations sur ce qu'il cherche véritablement. Son bras lui rappelle tout à coup ce pour quoi il est venu : la Luciole. |
| | | | 
Firefly | | Sujet: Re: Ceux qui protègent et ceux qui détruisent [PV Firefly] Mer 15 Juil - 16:46 | |
| Une tâche de sang, à terre. Des restes d'un corps fraîchement tuer, les restes d'un animal. Dans l'air, Firefly peut encore sentir l'odeur étouffante et horriblement dévastatrice du carburant. Encore une de ces bécanes de l'enfer, qui détruisent l'environnement, qui détruisent les arbres, la nature et toutes les créatures qui y vivent. Firrefly crache à terre: jamais il n'utilisera de technologie, la nature et la magie lui suffisent.
La Luciole à été attiré ici par des bruits inhabituels d'animal, comme des grognements, des bruits de sauvages, et les traces de pas devant lui confirment ce qu'il craignait: il est déjà à la poursuite de celui qui à tuer la pauvre bête. Il va le tuer. Alors Firefly se redresse et sors une pousse de fleur de sa besace avant de la planter là où l'animal à été tuer: c'est un hommage, un rituel, une tradition pour honorer la mémoire du monstre. Pour Firefly, pas de différences entre bien et mal, la nature est faite ainsi que certains doivent mourir et d'autres vivre, il à toujours vécu avec cette idée en tête.
Pourtant, déterminé, Firefly s'en va sur ses pas. Pour peut-être sauver le chasseur, et le guider jusqu'à la sortie de la forêt. Et la nuit tombe, avec ça.
|
| | | |
Azarius | | Sujet: Re: Ceux qui protègent et ceux qui détruisent [PV Firefly] Lun 20 Juil - 17:53 | |
| Derrière ses lunettes de soleil en verre blindé, idéales pour éviter tous les projectiles indésirables, tels les insectes, Azarius constate que la forêt se fait de plus en plus en sombre. La nuit tombe. Sur le sol végétal, animé par la flore et la petite faune, se dressent quelques lumières fluorescentes empruntant à la nuit tout son splendide. Des fleurs luminescentes éclairent les sentiers étroits et tortueux de la forêt Emeraude, et balancent sur l'écorce des arbres maigres la couleur des fées enchanteresses. La forêt Emeraude porte définitivement bien son nom, et Azarius se figure que ralentir est l'une des plus formidables idées qu'il ait pu avoir ces derniers temps. En effet, la bécane de l'enfer va trop vite pour qu'il puisse assurer sa course d'abord, et contempler ce paysage merveilleux encore. Une pétale le séduit, un ver luisant le transperce, l'obscurité le transporte. Encore un peu de ce rêve et il oublie bientôt la douleur lancinante qui lui traverse le bras maudit.
La Luciole. Est-ce celle-là qui donne à la forêt tout son prestige artistique ? Le citadin se doit de convenir que c'est une sacrée merveille, et il concèderait bien un arrêt, s'il ne pressentait pas le danger de l'immobilité en terre hostile. Car à coup sûr la nuit n'est pas une aubaine pour ceux qui tirent des balles, et le manque de visibilité gangrène la portée et la qualité des projectiles du chasseur. Azarius n'accorde sa conscience au soir que pour conquérir les femmes, pas pour abattre le gibier. En l'occurrence, il tournerait bien un peu plus la poignée pour accélérer, mais le risque de rencontrer un arbre est trop grand pour se permettre de le prendre.
Il ôte ses verres et, tandis que la moto trottine avec un bruit souple et toussotant, très agréable à l'ouïe, il observe avec une pointe d'inquiétude les ombres qui se déclinent tout autour de lui. Le soir semble déguiser toute la forêt, et tout ce qui est figé semble prendre vie. A mesure que la pénombre s'épaissit, les formes sont de plus en plus imperceptibles, de plus en plus dangereuses. Elles maquillent le plaisir des yeux avec les tambours du coeur. Les uns savourent avec humidité, l'autre bat la chamade. Quel doux sentiment de volupté et d'existence, déchiré entre deux extrêmes, l'un provoquant la peur et l'autre le bonheur, accédant à la plus haute sphère du mystère et de l'incertitude et transformant le tueur le plus impitoyable en poète à l'âme romantique. L'esprit d'Azarius est embrumé de parfums étrangers, de saveurs méconnues, de visions vagabondes.
Tant et si bien qu'il n'a pas vu l'ombre fondre sur lui comme un javelot.
Le choc le déséquilibre, il perd le contrôle de son véhicule et s'expulse lui-même pour ne pas rester écrasé sous l'engin. La bécane se vautre dans le décors et continue de rouler à l'envers, suspendue par une broussaille imposante. Le chasseur se relève et s'écroule sur un genou, plaçant machinalement sa main droite sur flanc gauche. Ses doigts rencontrent de la chair et du liquide, et en jetant un coup d'oeil le Héros constate que la chose lui a lacéré la moitié de la ceinture pelvienne. Heureusement, la plaie cicatrise déjà, et le processus est assez rapide. Sans accorder d'importance au martyr que lui impose sa régénération, le tireur dégaine ses deux outils de guerre, pointant dans la direction où son ennemi ses planqué après l'avoir renversé. Mais voilà qu'il bondit d'autre part, et le chasseur riposte par deux tirs en esquivant. Deux balles perdues, mais la "bête" ne l'a pas touché non plus.
La "bête", car Azarius peut distinctement entendre, derrière le cri des oiseaux qui sonnent l'alerte pour le forêt, un grognement sourd et puissant. Il se rappelle l'Engeance, dont le timbre était comparable, et réalise dès lors que ce gibier-là occupe sa place dans le haut de la chaîne alimentaire. Un sixième sens anime le Héros. Le contexte n'est pas propice à la confrontation.
>> QG ! QG ! Ici Azarius ! Demande de renfort immédiat sur position ! A vous d'identifier le secteur ! Plus de véhicule, je pars en retrait vers l'Ouest, à dix heures, pour rejoindre le village ! Menace de niveau X, forme indéterminée ! Alerte maximale, terminé !
Déjà la "bête" rejaillit et le Héros distingue ce qui s'apparente à des cornes, mais dont la structure est semblable à celle d'un cervidé. Il réalise que c'est un monstre, et ce dernier le catapulte dans les airs avec une force inouïe. Azarius virevolte plusieurs fois avant de pouvoir se rétablir, et constate qu'une protubérance lui a transpercé le biceps, côté bras maudit. La Marque se venge en le criblant d'un vertige et de douleurs vives, et la blessure ne cicatrice pas comme l'autre. Au contraire, elle semble saigner en abondance. Le Héros recharge et tape du pied contre une branche lors de la descente pour se projeter le plus loin possible, mais il devine que l'antagoniste est rapide. Plutôt que de l'attendre, il entame une course frénétique dans laquelle il espère le salut. Ce combat semble perdu d'avance, il est contraint de fuir. |
| | | | Contenu sponsorisé | | Sujet: Re: Ceux qui protègent et ceux qui détruisent [PV Firefly] | |
| |
| | | | | | Ceux qui protègent et ceux qui détruisent [PV Firefly] | |
|
Sujets similaires | |
|
| | Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
