Traits de caractère:
Sous sa large capuche nacrée se cache bien des mystères, la jeune femme s’est laissé forger par ce monde, par les aventures qu’elle a connu. Si elle est désormais ce qu’elle est c’est bien grâce à toutes ces péripéties qui l’ont rendu plus forte et rusée que jamais. De nombreuses personnes ne la reconnaitraient pas de par son esprit réfléchi et calculateur qui peut bien souvent s’avérer redoutable. Ilsëa a apprit à observer chaque situation tous les angles possibles, des plus fous aux plus sérieux, concluant ainsi les issues s’offrant à elle. Dorénavant, la rouquine ne laisse aucun de détail de côté sachant qu’un simple oubli pourrait la mettre en mauvaise posture. Et pourtant, la rousse reste une personne assez contradictoire. Aussi dotée d’une grande impulsivité, il lui arrive de foncer tête baissée sans se soucier des conséquences et cela lui attire souvent des ennuis dont elle arrive toujours à s’en sortir. Déjà enfant, Ilsëa s’avérait être une personne horriblement têtue et bornée. Lorsqu’elle se retrouve avec une idée en tête rien ne pourra la détourner de son objectif, à la fois une qualité mais aussi un défaut pour ses connaissances, la rouquine en fait souvent voir de toutes les couleurs à ses amis. La jeune femme est d’une loyauté sans pareille et reste toujours fidèle à ses idéaux, rien ne saurait l’écarter du chemin qu’elle pense juste et lorsqu’il s’agit d’affirmer son point de vu l’arnaqueuse ne passe pas par quatre chemins. Munie d’une grande franchise, Ilsëa dira toujours ce qu’elle pense bien qu’elle manque cruellement de tact et que cela peut parfois blesser certains mais bien sûr la jeune rousse présentera sûrement ses excuses si elle le juge nécessaire. A la fois réaliste et optimiste, elle tente de voir les choses telles qu’elles sont sans toute fois oublier le bon côté des choses et ainsi ne pas perdre espoir. Depuis toujours, Ilsëa s’est montré bagarreuse et terriblement douée dans ce domaine. Maniant le sabre comme personne, déjà petite elle s’amusait à imiter de grands guerriers à l’aide de simples bouts de bois. Souvent vu comme un garçon manqué, la rouquine –malgré ses nombreux bijoux- ne se détacha jamais de cette image et cela pour son plus grand bonheur. En dépit de sa vivacité, Ilsëa peut se montrer paresseuse quand cela lui chante, mettant ainsi la patience des autres à rude épreuve et qu’est-ce qu’elle aime observer ces visages s’énerver juste à cause d’elle ! Ilsëa se révèle aussi être une grande manipulatrice, savourant retourner les situations en sa faveur, elle aime mettre les gens dos au mur afin de leur soutirer tous leurs biens d’un simple claquement de doigt. Usant de ses belles paroles et parfois de ses charmes pour soutirer quelques informations, la rousse ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs. Au méprit de cela, la rouquine reste une personne d’assez réservée voir pudique lorsqu’elle se retrouve face à quelqu’un lui étant cher et même si elle déteste cette fragilité existant en elle, Ilsëa ne parvint pas à la dompter et tente de faire avec. L’arnaqueuse est une personne aussi désordonnée que l’on puisse l’imaginer, laissant ses affaires trainer par-ci et là, beaucoup se demandent comment elle parvint à toujours tout retrouver dans son gigantesque bordel que sont les sacs accrochés à son cheval. Mais malgré toutes ses mauvaises actions, elle garde une grande générosité au fond d’elle ainsi qu’une grandeur d’esprit sans égales. Bien qu’elle souhaite cacher ces qualités jugées faibles, Ilsëa ne peut s’empêcher de venir en aide aux plus démunis et ainsi défendre les causes oubliées.

Ton physique:
Pieds nus, talons brûlés par l’ardeur du sable, visage chatouillé par les grains chaud. Sa peau parsemée de multiples tâches brunes semble raconter une histoire. Un visage aussi doux que dangereux, Ilsëa peut très bien être comparable à une rose enveloppée d’un drap d’épines. Ses joues rondes rosies par le soleil, ses boucles de feu dansant au rythme du vent. Longues mèches rousses tombant en cascade sur sa poitrine jusqu’à terminer leur route au bas de son dos. Constamment en bataille ne se faisant dompter par aucun peigne. Un éternel sourire accroché à ses lèvres légèrement pincées. Elle escalade une dune à l’aide de ses doigts fins où, sous ses ongles, viennent se loger quelques grains de sable. Un nez fait de traits aussi fins qu’un cheveu, tacheté de points roux, légèrement relevé et accentuant un peu plus ses apparences enfantines. Sous son long voile de cils noirs s’éclipse un regard plus bleu encore que la mer et qui ferait pâlir de jalousie le ciel. Troublé par quelques souvenirs fragmentaires, il semble constamment perdu dans le vague, se mettant parfois à fixer un point invisible à la recherche d’un quelconque sentiment familier. Ces deux saphirs miroitant l’âme de leur occupante pourraient bien faire tourner la tête de plus d’un. Visage caché par une large capuche blanche, corps entouré de voiles flottants, rien ne laisse filtrer les regards indiscrets. Idolâtrant les danseuses du ventre de Xantu et raffolant de leurs sublimes tenues, Ilsëa ne se vêtit que de cela sous sa longue cape d’ivoire. Troquant cependant les jupes pour de larges pantalons beaucoup plus fidèles lorsqu’il s’agit de fuir ou de se joindre à une bagarre de rue. Ne se chaussant que de bracelets de cheville et de bagues pour orteils, pour rien au monde la rouquine n’abandonnerait cette douce sensation que lui offre le sable sous sa peau d’albâtre. Laissant son ventre se faire caresser par les chaudes brises de ces contrées, peut être l’unique parcelle de peau qu’elle laisse entrevoir sans gêne. Désorientant l’esprit des passants par ses courbes envoûtantes. Perturbant le file de leurs pensées par le mystère flottant autour de son visage à demi-caché. Ilsëa n’a jamais vraiment apprécié le regard des autres sur son corps et pourtant il lui arrive d’en faire usage à bien des reprises.

Ta réputation:
Savoir le nombre d’images que renvoie Ilsëa reviendrait à vouloir compter toutes les étoiles existantes - soit l’impossible. Tantôt douce enfant proposant son aide puis perturbatrice de foule, les masques que porte ce visage sont infinis. Désormais devenue un objet de désir chez de nombreux hommes aux placés, Ilsëa s’attire souvent les foudres des autres maîtresses ou tout simplement de la gente féminine. Beaucoup la voit comme une profiteuse, une manipulatrice sans dignité prête à tout pour arriver à ses fins et d’un côté ces pauvres gens ne s’écartent pas vraiment de la vérité. On pourrait alors dire que son image est mauvaise, repoussante s’il n’y avait pas les quelques rumeurs bienfaisantes à son sujet. Malgré toutes ses escroqueries, Ilsëa est aussi populaire auprès du petit peuple, venant spontanément en aide aux plus affligés. Ilsëa serait donc une sorte de justicier avec ses quelques côtés sombres, ne défendant que les causes qu’il juge justes. En ville, de nombreux citadins la voient comme une perturbatrice redoutable. Créant quiproquos interminables et faisant circuler des rumeurs toutes plus horribles les unes que les autres, Ilsëa a toujours son mot à dire et cela pour le plus grand malheur des autres. Agitatrice à ses heures perdues, elle aime retourner le cerveau de ses auditeurs et les pousser à débattre sur des sujets fâcheux. Rendant les débats de plus en plus intenses, tout cela se termine souvent en bagarre de rue et bien sûr la rouquine en fera toujours partie.

Un jour, un seul qui pourrait ne pas se différencier des autres s’il n’y avait pas eu ce cri. Au beau milieu du désert, un unique son se répétait, les cris douloureux d’une femme. Dans ce camp de nomade se trouvait une tente parmi tant d’autres, toutes se ressemblaient dans cette terrible tempête de sable, cependant celle-ci était spéciale. A l’intérieur étaient rassemblés plusieurs personnes, du chef de clan à la doyenne, tous mélangés les uns aux autres autour d’une seule et même personne. Cette femme en pleine douleur et qui pourtant ravivait une flamme d’espoir dans les yeux fascinés de ses spectateurs. Mis à part les hurlements du vent, les frottements du sable contre les murs de toiles et les souffrances de la nomade, tout restait silencieux, calme et patient. Et alors que la femme commençait à manquer de souffle, une tête rousse fit son entrée dans la pièce. Un nouveau son se fit entendre, perçant le silence de cette nuit tempétueuse, encore plus strident et aigue que le précédent. Qui aurait pensé que dans ce désert connu pour être mortel, un nouveau cœur aurait fait ses premiers battements.

Cette petite tête rousse fut passée de mains en mains parmi tous les gens du cortège, recevant la bénédiction de chaque homme et femme et même enfant. Aimée, elle était aimée de tous bien qu’elle n’avait encore de nom. Ses simples saphirs suffisaient à lui attirer la tendresse de tous. On la vit comme la plus sage des nourrissons, ses pleurs n’avaient jamais durés bien longtemps et étaient toujours suivis de merveilleux rires emplis d’innocence. On l’avait alors surnommé ‘la précieuse’ afin de combler son absence de nom. Etant née dans une tribu nomade ayant ses propres cultures et mœurs, il était tout à fait normal qu’elle n’obtienne un prénom qu’au moment où elle maitriserait sa langue natale. Alors le poupon se dut de grandir et qu’est-ce qu’elle grandit rapidement ! A sa première année, elle dit son premier mot, le prénom d’un de ses nombreux frères, le plus âgé de tous ; Ilyàs. Peu de temps après, la rouquine ne requérait plus d’assistance pour se mettre à courir en tout lieu et au grand malheur de ses aînés, à tout moment. Elle aimait courir, sentir son souffle se raccourcir au fil de ses foulées, le sable s’envoler sous chacun de ses pas et le vent chaud glisser sur ses joues rondes. La petite enfant était toujours autant aimée, prenant la main des passants et les invitant dans de folles danses, chantant à tout va et proposant son aide dès qu’elle le pouvait. On la reconnaissait de loin avec sa chevelure de feu, ses vêtements déchirés et ses pieds couverts de sable. Elle n’était pas très riche et pourtant elle était sûrement la plus heureuse des enfants. Le jour de son quatrième anniversaire, elle communiquait parfaitement et reçu un nom digne de la personne qu’elle était ; Ilsëa la vive.

Et les années passèrent, la rouquine ne cessa de grandir tout comme ses sept autres frères et sœurs. Elle était certes la plus jeune de tous mais Ilsëa avait su s’affirmer et était en quelques sortes le chef de bande. Créant plans d’attaque et pièges farfelus, la jeune enfant était toujours pleine d’inventivité au grand malheur de ses deux parents. Au fil des années, Ilsëa acquerra de plus en plus d’endurance et apprit à ne plus s’épuiser lors des longs voyages de sa tribu. Elle commença alors à devenir plus mature, à savoir quand il est préférable de rester silencieux, que certains mots ne sont pas à employer à la légère. Elle observait désormais le monde d’un œil plus grand, plus ouvert mais elle observait aussi le changement de ses parents. Devenant de plus en plus stricts et durs dans leurs punitions, Ilsëa sentait que quelque chose n’allait pas. Depuis la mort du chef, ce fut son père qui reprit le rôle de meneur. Elle avait certes tout pour en être fière mais cela créa une distance entre chaque membre de sa famille, seuls elle et Ilyàs restaient encore comme avant. Sept ans les séparaient et pourtant ils étaient aussi liés que les doigts de la main. Aucun secret n’était caché à l’autre, tout était partagé et pour cause, ils étaient pareils en tout point – que ce soit leur façon de penser ou de voir les choses.

Mais alors qu’elle allait fêter ses dix-sept années, des gardes surgirent subitement dans leur tente alors qu’ils faisaient un arrêt près d’une ville. Ils s’emparèrent de son aîné et l’emmenèrent brusquement hors de la tente, ses parents ne réagirent pas, ils se contentaient d’observer la scène et d’écouter les cris de leurs progénitures. Lorsqu’Ilsëa tenta de faire réagir son père, elle ne reçut que pour une unique réponse une gifle. A cet instant même, elle se jura de se venger et de retrouver son frère dont elle n’avait gardé que pour seul souvenir un bracelet d’or. Après cet évènement, les jours passèrent comme si de rien n’était. Tous avaient décidé d’oublier Ilyàs, tous sauf la rouquine. Usant de son don naturel dès que ses parents se faisaient des messes-basses, elle ne tarda pas à comprendre que ces religieux auparavant si purs étaient désormais corrompus jusqu’à la moelle. Emprisonnant leur fils pour un crime non commis simplement pour monter en statut, une vague de dégoût s’empara alors de l’adolescente. Elle, qui avait grandi entouré de toutes ces bures, de ces livres et autres objets religieux ; elle avait simplement cessé de croire en tout cela lorsque son frère lui fut arraché.

Alors, un soir comme un autre, elle choisit de disparaitre. Dérobant un cheval, la jeune rousse s’évanouit entre les nombreuses dunes d’or. Ne prenant que pour seul affaire une besace emplie de vivres, Ilsëa s’était lancé dans une aventure qui en aurait effrayé plus d’un. Bravant tempêtes et canicules, rien ne parvint à l’arrêter dans son voyage vers la capitale. Elle s’arrêtait parfois dans quelques villages pour refaire le plein de nourritures et d’énergie, laissant ainsi son cheval reprendre des forces. Mais Ilsëa ne s’accordait jamais beaucoup de repos, souhaitant rejoindre la capitale au plus vite. Alors elle continua sa traversée du désert pendant encore une longue semaine. Usant parfois de son don sur des marchands ambulants ou sur de riches personnes, la rouquine ne ressentait plus aucuns remords à ses arnaques. Elle avait apprit que le monde était corrompu de bien des façons et que cela ne servait à rien de s’en vouloir pour ses fautes. Alors, la jeune fille qu’elle était rentra simplement dans cette danse malsaine de corruption et de vol.

Dès qu’elle fut arrivée à la capitale, Ilsëa ne tarda pas à lancer des recherches sur son frère, mais voyant que personne ne désirait l’aider la rouquine se rendit à l’évidence – Ilyàs lui restait inaccessible. Alors l’argent vint à manquer tout comme la nourriture, de nombreuses personnes lui proposèrent logements et vivres mais l’adolescente ne souhaitait rien recevoir de ces rapaces. Elle ne voulait attirer la pitié d’autrui et s’arrangea donc pour parvenir à ses besoins, seule. Troqueuse endurcie, Ilsëa vécut les années suivantes grâce à son don et ses quelques autres métiers. Aujourd’hui, on peut la voir sur une des places de la capitale alors qu’elle réalise maintes tours de magie et d’illusions ou alors dans une petite ruelle accompagnée de sa fidèle boule de cristal et de ses potions ‘miraculeuses’. Ilsëa vit de ses arnaques, faisant passer quelques poils arrachés à l’aisselle d’un clochard pour un grigri divin ou alors une fiole d’eau sale pour un filtre d’amour. La rouquine n’a que pour seule maison son fidèle cheval et vit partout où ses pieds nus se posent.