Traits de caractère :
Qu'est-ce qui pourrait ressortir d'une première impression ? L'adjectif qui s'impose est très certainement mégalomaniaque. Lohmaï aime bien parler de ses recherches. Lohmaï aime bien parler de ses goûts. Lohmaï aime bien parler de lui. Il n'ignore pas les gens qui l'entourent, bien sûr que non ! Mais il est évident dans chacune de ses paroles, dans chacun de ses silences, que ce qu'il attend n'est que reconnaissance et compliments. S'il vous parait soudain anxieux, peut-être même un brin effrayé, c'est qu'il craint de ne pas plaire.
Car oui, Lohmaï est un charmeur. Tout du moins, il est persuadé d'en être un. Tout dans sa personne, ses réactions, semble avoir été soigneusement travaillé pour s'attirer la sympathie de tout un chacun. Il aime qu'on le trouve attachant, adore qu'on boive ses paroles, et apprécie plus encore qu'on lui en redemande.
Pourtant, malgré ce besoin compulsif de séduction, il ne faut pas bien longtemps pour comprendre que le jeune homme est un éternel solitaire. De bref liens de passage, certes, c'est amusant. Mais ce ne sont que des pauses anodines, des soupirs sur une partition avant que la rédaction d'un nouveau paragraphe sur le système digestif d'un monstre fraîchement découvert ne le rappelle à elle.
Mais si Lohmaï use de son charme, ce n'est pas toujours avec puérilité. Il le sait : un beau visage, une bonne tenue peuvent être des atouts majeurs lorsqu'il s'agit d'atteindre son but. Manipulateur jusqu'au bout des ongles, il n'est pas rare de le voir employer différents stratagèmes pour dégoter quelques informations, ou se voir ouvrir une salle des archives un peu trop bien gardée.
Mieux vaut ne pas se fier à son attitude amicale comme à ses sourires polis. La ruse est dans sa nature, et c'est dans ses yeux ambrés que vous découvrirez peut-être ce qui se trame derrière cette façade courtoise et attentionnée.
Vous trouvez parfois qu'il en fait trop ? Que ses allures enjôleuses quasi-systématiques sont inutiles et grotesques ? C'est que le jeune homme est un grand paranoïaque, vous voyez. Qui sait ce qui peut bien tant l'effrayer. Peut-être craint-il pour ces carnets de notes qu'il protège jalousement au point d'accrocher la clé de leur contenant au collier de Grimm, son molosse-alligator ? Ou bien a-t-il peur qu'un jour, quelqu'un vienne le chercher pour le ramener à Aktarr ? Ou bien simplement pour sa vie ?
Qu'importe toutes ces apparences. Si l'on devait questionner l'une des rares personnes à l'avoir vraiment connu, voilà la seule chose qui en ressortirait : un enfant charmant, compréhensif et curieux, que la réalité aurait bien trop vite rattrapé. Que dire d'un jeune adulte que toute foi a abandonné, sinon qu'il est simplement... désabusé... ?

Ton physique :
Les traits fins, un visage allongé surmonté d'yeux en amende brillant d'une lueur ambrée, Lohmaï a toutes les armes nécessaires à ses inlassables jeux de séduction. Sa peau cuivrée raffermie la présence de ses mèches d'ivoire, et le jeune homme n'hésite pas à porter des vêtements pâles pour faire ressortir ce teint dont il est si fier. Bijoux d'or et d'argent, tenues cousues de tissus nobles ou brodées de riches soieries, s'il est une chose pour laquelle il ne rechigne pas à dépenser, c'est bien à se mettre en valeur.
Son allure élancée ne laisse pas deviner à première vue les muscles fins qui sillonnent son corps. Mais à courir les monstres par monts et par vaux, on a tôt fait de développer quelques marques d'athlétisme.
Lohmaï se tient droit et fier, tant qu'il est en public. Ce petit sourire en coin qu'il semble vous adresser, pas la peine de s'inquiéter : il le dédie à tout un chacun. Il parle lentement, ses gestes sont calculés et nimbés d'un élan de théâtralité. En bref, en société, le jeune homme agit comme un parfait petit nobliaux.
Il en est tout autre lorsqu'il s'isole pour retourner à sa passion maladive. Déparé de tout artifice, concentré sur ses écris ou sur ses expériences parfois douteuses, Lohmaï n'a plus rien du pantin propre sur soi qu'il affiche à longueur de temps. Ses mouvements deviennent plus précis, moins amples, comme automatiques, et son regard s'anime d'une lueur fiévreuse. Il est aisé de comprendre que, dans ces moments-là, le charme sympathique du monstrologue laisse place à une dangereuse animosité pour qui osera le déranger.

Ta réputation :
À Playa Del Sol, Lohmaï reste en mémoire de ceux qui l'ont croisé comme un charmeur grandiloquent, mais un peu étrange toutefois. Car contrairement à ce que son attitude laisse croire, le jeune homme n'est ni un coureur de jupons, ni un plan facile. Il aime la séduction, pour la séduction. Certains disent aussi que s'il vous fait trop d'avances, c'est qu'il vous a ferré et qu'il cherchera sous peu à vous vendre d'étranges raretés.
À Aktarr, dans sa cité d'origine, Lohmaï est connu comme "le fils de bonne famille qui a lâchement abandonné sa patrie". Quand un favorisé semble bien entamer sa carrière pour faire changer les choses et qu'il choisit sciemment de disparaître, forcément, ça laisse de vilaines marques...

Ta famille mon enfant ?
Né fils unique dans une famille relativement riche et ancienne d'Aktarr, Lohmaï a aujourd'hui délaissé ses parents en abandonnant cette cité qu'il avait toujours exécrée. Élevé dans une société méprisant les préceptes du cristal, c'est avec horreur et dégoût qu'il découvrit peu après ses dix-neuf ans le lien secret que ses géniteurs entretenaient avec le culte. Dès cet instant, il se mit à dédaigner sa famille, jusqu'à ce jour de délivrance où il put enfin la quitter.

Depuis quand exerces-tu ton métier, si tu en possèdes un ?
L'étude des monstres l'a toujours passionné. Les étudiants de cette dangereuse discipline sont à Aktarr comme partout choyés, mais l'aversion que développa Lohmaï pour sa cité le poussa peu à peu à s'isoler dans ses recherches. C'est ainsi qu'en quittant son pays à l'aube de ses vingt ans, il emporta avec lui les quelques découvertes qu'il avait égoïstement gardées. Il continua par la suite à développer ses connaissances sur ces bêtes extraordinaires en se rendant dans les différentes bibliothèques des grandes académies, ou en embauchant des mercenaires pour étudier sur le terrain.

La place de ton don dans ta vie ?
Lors de sa onzième année, Lohmaï parvint pour la première fois à mélanger une souris avec un scarabée. La bête ainsi créée, bien que difforme, malhabile et inutile, fit naître en lui un besoin impérieux de repousser toujours plus loin les limites de son pouvoir.
Ce dernier est omniprésent dans son quotidien, ne serait-ce qu'en la présence de Grimm, créature hybride issue de la volonté du jeune homme à transformer son fidèle bull-terrier en compagnon plus féroce et dangereux qu'un simple canidé.
De plus, même s'il possède encore des fonds suffisants pour vivre de façon relativement aisée, ses besoins liés aux expéditions qu'il ne cesse d'entreprendre le poussent souvent à monter différentes arnaques mettant en scène son don. Ainsi, prétextant trafiques secrets et autres chasses mystérieuses, Lohmaï vendit à plusieurs reprises des hybrides de sa conception, en prenant soin de toujours passer par des intermédiaires pour ne pas être retrouvé. Car bien entendu, ses créations durent tout au plus une semaine, si l'Ilgardien n'a pas d'autre sujet sur lequel se focaliser. Un risque qui, pour le moment, a bien payé.

Qu'as-tu fait cette dernière année ?
Parcouru Amérys, et monté deux ou trois expéditions dans le but d'étudier la faune de la forêt émeraude. Lohmaï a passé beaucoup de temps à Playa Del Sol, non pour la fête omniprésente que semble être la vie en ces lieux, mais plutôt pour la facilité d'accès de cette ville. Les gens venant de tous horizons facilitent les démarches pour y dénicher quelques mercenaires prêts à tout. Ainsi, le jeune monstrologue a pu profiter un certain temps d'une vie relativement aisée.
Mais il s'est déjà trop attardé... et son petit trafic souterrain, s'il est bien pratique à faire fonctionner dans ce port bondé de riches marchands et de nobles touristes venus découvrir d’exotiques secret commence à devenir dangereux. De plus, Playa Del Sol n'est pas mondialement reconnue pour ses bibliothèques, ou ses sources de savoir. Non, vraiment, il est grand temps de bouger.

Que penses-tu des cristaux ?
Une blague. Une religion ridicule qui mystifie les gens, achetant leur croyance en leur offrant des dons impersonnels qui les poussent à s'attacher, à servir un objet sans âme qu'aucune conscience n'anime.
Les prêtresses sont des menteuses...

Des différents pays ?
Amérys est enlisée dans son dogme ridicule, mais c'est une nation puissante, et surtout très élégante. Le respect y est omniprésent, pas de déchets, de maladies et de pourriture gorgeant les rues. Chacun peut se tourner vers l'avenir sans s'appesantir sur son sort, et voir les forces de la nature sans les craindre pour autant. En bref, c'est le pays dans lequel Lohmaï aurait voulu naître.
Xantu, au contraire, est dotée d'un climat n'attirant pas particulièrement le jeune homme. Peut-être est-ce l'essence guerrière de ses habitants, ou l'animosité que ces derniers montrent parfois envers les Ilgardiens, mais son peuple a par ailleurs le don d'horripiler le monstrologue.
Norwen et sa technologie, ses sciences avancées ont quelque chose de tout à fait fascinant ! Mieux encore, les monstres que protège cette région sont parmi les plus féroces que l'on ait pu recenser. L’autarcie de sa grande cité n'est pas un mal aux yeux du jeune Ilgardien. Et s'il parvient un jour à se faire une place sous le grand dôme de Technologia, il est certain d'y trouver enfin le lieu d'étude dont il a besoin. La vision qu'ont les Norweniens de leur cristal est en outre la preuve d'une grande clairvoyance, d'après Lohmaï.
Quant à Ilgarde, enfin... le monstrologue rechigne même à repenser à cette cité. La seule vision qu'il en a est celle de la saleté, de l'orgueil des classes supérieures qui observent les plus pauvres avec condescendance, alors qu'eux-même sont la cause majoritaire de la pollution qui s'accumule dans les basse-villes. Un pays d'aveugles et d'hypocrites, qui n'ont de discernement qu'en la désillusion qu'ils portent à l'oeuvre de leur déchéance.

Quel est ton plus grand rêve ?
Autrefois, peut-être aurait-il simplement souhaité pouvoir améliorer la vie dans son pays. Aujourd'hui les bonnes intentions ont disparu, muées en rêves de grandeur, en découvertes scientifiques révolutionnaires.
Lohmaï n'a pas vraiment de rêves, ou peut-être désire-t-il simplement s'en passer. Ses pensées sont entièrement tournées vers le Savoir. Car tant que l'esprit est suffisamment obnubilé par sa gourmandise, dévorant goulûment toutes les connaissances qu'on lui offre, accumulant les notions, il n'a pas le temps de réfléchir à ses propres faiblesses.

Ton pire cauchemar ?
Retourner à Aktarr. Être obligé de se confronter à nouveau à ceux qu'il a laissés. Se voir retirer le fruit de ses travaux dans lequel il a placé toute son énergie. S'il devait un jour faire face à sa vie passée, aucun doute : cela le tuerait.

Que fais-tu à l'heure actuelle ?
Il y a peu, Lohmaï est enfin parvenu à se procurer un billet d'aéronef pour rejoindre Somen. Voilà son prochain objectif, et son application ne saurait tarder.
Le jeune homme compte tenter de s'y trouver un logement provisoire et d'obtenir l'accès aux rayonnages des plus grandes universités. De plus, la proximité avec la chaîne rocheuse lui permettra peut-être enfin d'explorer ces zones montagneuses qui regorgent encore certainement de vies inconnues.