Aérodrome - Rencontre sur un bateau volant

Elle fait sa vie Aponi, dans son lit et même qu'aujourd'hui elle ne veut pas le quitter. La veille elle a passé sa journée dans les boutiques et la nuit dans des bars et des boites avec certains membres de l'équipage. Y a pas si longtemps ils avaient mis la main sur un beau butin et ils n'étaient pas venus à Technologia depuis longtemps, ils se devaient donc de fêter l'événement!
Elle avait mal au crâne la belle, mal partout à force de danser et de boire mais pour l'instant elle ne sentait rien parce qu'elle était dans les bras de Morphée, bien installée, toute calée oubliant tout ses maux pour un temps. Il lui faudrait quelques heures de plus bien au chaud sous sa couette pour se remettre, correctement, de tout ça, pour redevenir la femme forte et non la chieuse.

Cependant il semblerait que cela ne serait pas pour aujourd'hui. Alors que tout avait été calme jusqu'à présent, les autres dormant ou étant sortis savaient très bien que pour pas mal d'entre eux le silence était préférable en ce moment, le bruit commença et s'installa. Un brouhaha lointain mais sonore éloigne Morphée de sa protégée et, malgré ses supplications, elle disparaît.
Les yeux collés, la bouche sèche, les cheveux en bataille, un marteau dans la tête et des courbatures, le réveil des champions en somme.

-Qui est l'andouille qui ose faire du bruit?! Susurra t-elle entre ses dents avant de se décider à se lever.

Un lavage de dents et un habillage, sensés être rapides, lui prirent un certain temps. C'est donc sans sa préparation habituelle, sans se pomponner qu'elle se dirigea vers la cuisine pour piquer une pomme avant d'aller voir d'où vient le bruit. Ou plutôt de qui il venait. En remontant vers le pont elle tenta de se calmer après tout le soleil était levé depuis longtemps elle ne pouvait pas trucider l'individu "fautif".
Ses yeux avaient finalement acceptés la séparation lorsqu'elle apparut à l'extérieur, il lui fallu alors quelques secondes pour s'habituer à la lumière. Une fois fait elle scruta les environs, pomme à la bouche, main grattant son ventre. Elle trouva l'origine, un jeune homme aux cheveux bleus en pleine discussion avec l'un de ses camarades.

-Qui c'est encore? A moitié curieuse et à moitié dépitée.

Elle s'approcha doucement et constata l'état des vêtements du jeune homme, froissés et sales comme s'il les avait mis pour faire une randonnée un peu mouvementée. Intolérable! Alors sans grande gêne elle vient se placer juste à côté du nouveau venu et, sans faire vraiment attention à son implication dans la conversation, elle le fixa. Elle prit sa pomme dans sa bouche pour mieux se frotter les mains, elle se concentra et passa ses mimines le long du corps du garçon. Une minute et le voila plus présentable. Des vêtements tout juste repassés quoi de mieux? Elle reprit sa pomme d'une main, observa l'homme l'air satisfaite en mâchant puis finit par s'adresser à lui.

-Pas la peine de dire merci, vous avez juste à baisser d'un ton et se sera parfait!

Rencontre sur un bateau volant

feat Aponi et ses crocs de la mort !

3 semaines avaient passées depuis qu'Owen avait pu fouler le sol de Technologia. Ses voyages l'avaient cette fois porté vers Ilgarde pendant ces 3 semaines, où il s'était livré à la recherche de cristaux. Il avait aussi observé l'évolution de la terre, ou du moins, leur déchéance progressive. Il avait commencé à les étudier là-bas, puis s’apercevant qu'il lui manquait du matériel, il décida de rentrer.
Pendant ce petit laps de temps, il avait comme à son habitude, trouvé quelques monstres avec qui il avait sympathisé. Il avait sortit un bébé d'une situation houleuse, le petit ayant provoqué un adversaire bien plus gros que lui. Le combat avait été assez rude avant que la mère du petit n'arrive et s'occupe du cas du monstre agressif, puisqu'Owen ne pouvait pas riposter efficacement avec un monstre dans les bras. Le résultat des courses : ses vêtements étaient dans un encore plus mauvais état qu'ils ne l'étaient déjà à cause de ses fouilles, et le pire, c'est qu'il ne prévoyait pas de repasser en ville pour emprunter une machine à laver. Lui s' foutait, mais bien qu'il ne le sache pas encore, ce n'était pas forcément le cas d'une certaine pirate de l'air.
C'est donc avec des vêtements en piteux état - froissés et sale – que le jeune homme s'était mis en route vers Technologia. Il ne prit pas d'aéronef, et voyagea à dos de monstre marin. Il avait apporté avec lui un sac, dans lequel mettre les cristaux qu'il avait trouvé. Il allait en étudier la composition une fois rentrer : après tout, ceux-ci venaient d'Ilgarde, et il était possible que la nature ayant changé drastiquement là-bas ait changé la composition de ces cristaux. Il en avait un gros sac, rempli de cristaux qu'ils n'avaient encore jamais vus, et surtout de doubles de ces cristaux. Il avait fait le plein pour ainsi dire, au cas où il croiserait Caezar et sa bande de pirates de l'air.
Pendant le voyage sur le dos du monstre, Owen sortit sa montre à gousset de sa poche et l'ouvrit pour en regarder le contenu. Le tic tac de la montre se mêla au bruit de l'eau, produisant une jolie petite mélodie. Il sourit doucement puis leva les yeux au ciel. Aujourd'hui, il avait plutôt hâte de rentrer et de retourner à ses occupations. Il avait quelques petits projets de rentrant, et il avait hâte. Il adore son boulot vraiment, mais il ne constituait pas la totalité de sa vie non plus.

* * *

Owen posa enfin un pied sur le sol de Norwen, et avait marché, visage caché par sa capuche pour éviter de se prendre une quelconque tempête de neige, jusqu'à Technologia. Il regarda le paysage et comme d'habitude, en prit plein la vue. Le jeune homme était toujours fasciné par ce qu'il voyait, et même s'il s'agissait de son propre pays, cela ne changerait jamais. Pour lui, le monde était beau, et puis c'était tout. Il aimait cette sensation de poser le pied dans ce drap blanc immaculé. Il aimait le bruit qu'il produisait à chacun de ses pas, et se laissa bercer par ce son jusqu'à son arrivée à Technologia.
La différence de température se fit sentir, et Owen fini par enlever son espèce de chaperon beige de son dos. Il ne prit pas soin d'enlever la neige et se mit à marcher dans les rues. Il n'était pas forcément très tôt, mais suffisamment pour que la ville soit assez calme. Puis il passa devant l’aérodrome et y vit un bateau qui lui semblait familier : celui de Caezar !
Le jeune homme se rendit donc en direction de ce qui avait attiré son attention. Il grimpa en s'accrochant à tout ce qui avait vaguement l'air d'une prise et posa enfin ses pieds sur les plaques métalliques du navire. C'était silencieux par ici, mais il y avait tout de même quelqu'un qui gardait les lieux. Quand ce dernier aperçu Owen, il afficha un large sourire en prononçant son nom d'une voix forte et alla l'étreindre avec force en guise de salutations. Le Norwénien rigola et souris en le saluant à son tour, lui rendant son étreinte avec tout autant de force. Ils discutèrent avec joie, sans prêter attention au volume de leur voix.
Puis soudain, Owen sentit qu'on lui tapota le corps. Il fronça un sourcil et haussa l'autre. Ayant compris qu'il ne s'agissait pas d'un acte agressif, il laissa la jeune femme faire, mais la regarda avec curiosité. Puis ses oreilles vrillèrent quand il entendit sa voix et qu'il vit sa façon d'agir. Ohhh mon dieu. Elle se prenait vraiment pas pour de la merde celle-là. Durant tout le long, Owen avait gardé son sourire, même à la pensée que cette fille avait quand même bien du culot pour s'exprimer comme ça. La réaction du jeune homme fut directe, irréfléchie, et véritablement naturelle :

« Oh mais la petite princesse le demande si gentiment ! »

Et il détourna son regard d'elle, l'ignorant complètement, et ne baissant surement pas le ton de sa voix. Ahhh la recette secrète d'Owen : prendre une situation avec humour tout en balançant un léger sarcasme. Oui, il n'aimait vraiment pas les gens qui avaient l'air de se croire tout permis. Il n'était pas forcément méchant et cassant, en fait il était loin de l'être à cette instant, il avait juste tendance à renvoyer la balle à la personne et ici, sa propre désinvolture à la jeune femme. Oui voilà c'est ça, Owen a tendance à mettre les gens sur un pied d'égalité pour les confronter à eux-même. D'où son humour sarcastique du moment. Il reprit alors sa conversation avec le pirate.

« Vous restez longtemps ici ? Si oui, donnez-moi votre date de départ que je puisse m'organiser. J'ai des pierres qui pourraient intéresser Caezar. »

Il montra alors son sac en toile, rempli de cristaux et couvert de poussière et de neige, le tenant à une main, et ne prêtant toujours autant pas attention à la jeune femme, ni à sa réaction. Ouaip, il l'avait VRAIMENT complètement ignoré.

Il l'avait regardé, ce drôle de garçon, pendant qu'elle s'affairait à le rendre présentable, à lui rendre service quoi. Et cet effronté, loin de voir l'honneur qui lui avait été fait d'être traité si gentillement par la brune, lui balança un pique. Et le sourire aux lèvres qui plus est! La jeune femme n'en revenait pas, les yeux écarquillés, la pomme en main, les bras ballants, bouche légèrement entrouverte sous le choc elle se demandait intérieurement qui pouvait être ce monstre. Un pauvre pecno non civilisé à tous les coups!
Elle n'a pas mauvais fond la xanturienne mais bon essayez de vous mettre à sa place un peu, elle a la gueule de bois à moitié pourtant elle prend sur elle et aide ce pauvre monsieur tout malpropre sur lui. Et ce goujat, loin de lui être reconnaissant, il l'enfonce. Il y a de quoi halluciner et, forcément, s'énerver. Comme vous l'aurez compris, elle n'allait pas lâcher l'affaire, pas si facilement. Le reste de pomme vola par dessus le bastingage.

Il l'ignorait et le pompon c'est qu'il continuait de parler sur le même volume mais que ça n'allait pas durer longtemps. Il voulait jouer au plus fort, ce pauvre bougre ne connaissait pas la princesse du vaisseau! Son air se renfrogna, sa décision était prise elle allait lutter, en appuie sur une jambe elle plia l'autre, les mains sur les hanches, elle avança légèrement son buste vers l'arrogant. Sa pose de chipie comme disaient ses parents.
Bien qu'inclue dans la conversation du nouvel arrivant, son camarade, du coin de l’œil, avait remarqué la posture de son amie et savait qu'il valait mieux pour lui faire un pas en arrière. Juste histoire de pouvoir filer rapidement en cas d'explosion. La belle quant a elle regarda rapidement le sac que l'autre désignait, tout en s'approchant encore plus. Le visage proche du bras de l'inconnu elle renifla bruyamment avant de se remettre droite, un air de dégoût sur le village.

-Mon dieu quelle puanteur! Je me demandai ce qui me donnait la nausée depuis un moment! S'exclama t-elle le plus naturellement du monde, avant de faire la moue en lui jetant un regard en coin de haut en bas. Caezar? Je ne pense pas que ses goûts en matière d'homme aient si radicalement changé. Les goujats dégoûtant ne sont pas vraiment sa tasse de thé.

Elle croisa les bras, lui sourie presque gentillement, fit un pas vers lui et posa, à son tour, la main sur la fameuse sacoche. Que voulez-vous cet homme à la pilosité étrange venait de prononcer un mot magique pour la princesse: pierres. Qu'elle aimait ça et ce que Caezar pouvait l'énerver à ne pas vouloir les lui prêter *tousse donner tousse*. C'était une occasion en or de pouvoir admirer ces petits bijoux.

-Par contre il sait apprécier les belles choses, elle baissa les yeux pour montrer le sac et que l'autre ne penses pas qu'elle parle de lui, tout comme moi. Si tu me laisses jeter un œil je pourrais te donner les informations que tu demandes!

Sourire malicieux, regard charmeur, rien n'était jamais trop beau pour des bijoux, sauf peut être la présence de quelqu'un possédant les mêmes info qu'elle. Alors, toujours en fixant l'inconnu, elle fit, discrètement, un signe de la main à l'autre pirate pour qu'il déguerpisse.

Rencontre sur un bateau volant

feat Aponi et ses crocs de la mort !

Owen était repartit dans sa discussion avec le pirate, ignorant totalement la jeune femme qui venait de se présenter. Il ne la connaissait pas, aussi ne pouvait-il pas la juger. A vrai dire, il n'aimait pas juger au premier abord. Aussi est-ce pour cela qu'il avait simplement réagit en conséquence des actes de la pirates. Le jeune homme discutait, jusqu'à voir son interlocuteur reculer légèrement. On aurait pût croire que le Norwénien allait se retourner pour savoir ce qu'il se passait. Il n'en fit rien et continua de papoter.
Puis il entendit la réflexion de la brune. Ahh quelqu'un qui agissait comme une grosse gamine, quel bonheur et quel exemple pour les jeunes. Et quelle était la réaction à avoir lorsque l'on faisait l'objet d'un caprice de gamin ? On ignorait ce caprice. Et c'est ce qu'Owen fit. La jeune femme n'avait que le physique qui semblait mature, visiblement. Tout ce qui était de l'ordre du mental, c'était une toute autre chose.
Bien évidemment que le jeune homme aurait continué de l'ignorer. Après tout, il ne répondait pas aux provocations, ça ne servait à rien. Cependant, la fin de la phrase de la pirate semblait être plus posée, bien qu'emprunte d'une très grande prétention. Owen allait donc pouvoir répondre gentiment … NON J'DECONNE, vous connaissez les standards d'Owen de toute manière. On ne pouvait pas dire que cette jeune femme lui était pour le moment amicale, il fallait donc dire adieu à cet instant, à tout ce qui était discours calme, posé et gentil, et dire bonjour au fameux sarcasme innommable du Norwénien. Le tout accompagné de sa franchise sans nom, qui bien évidemment lui faisait ne pas mâcher ses mots, au risque d'utiliser des termes blessants.

« Tu arrives et la première chose que tu fais est de me donner un ordre comme si tu te prenais pour une princesse. Comment espères-tu que je réagisses ? »

Il posa alors son regard sur la pirate. Il ne s'agissait pas d'un regard méchant, mais plutôt désabusé, dans le genre « Euh je m'en fou un peu de ta gueule alors arrête d'essayer d'attirer désespéramment mon attention comme un gamin qui demande une glace à sa maman ». Bah en même temps, fallait pas qu'elle espère autre chose, cette jeune femme. C'était un peu beaucoup vrai ce que disait Owen. Et il n'y a que la vérité qui blesse. Oh il allait sûrement se prendre une baffe à un moment donné... nahhhh s'pas grave, il éviterait. La future baffe semblait de plus en plus proche, au fur et à mesure que le chercheur en cristaux ouvrait la bouche :

« Après avoir montré l'étendue de ta gaminerie, tu espères que je te prête attention et te montre le contenu de ce sac ? Pardon, mais j'ai passé l'âge de corriger des gamines de primaire. Au cas où tu n'aurais pas entendu, ceci n'est pas pour toi, mais pour Caezar. Mais j'imagine que la taille de ton ego est tellement grande qu'elle a su boucher tes oreilles. »

Le sourire de la pirate allait probablement s'effacer incessamment sous peu, sauf si elle faisait preuve d'un self-control inimaginable. Mais soyons honnête, qui après une réflexion sarcastique comme celle que venait de sortir Owen, restait calme ? Oh oui, le chercheur savait très bien que cette conversation allait très probablement tourner au vinaigre, surtout à en juger par le caractère de la demoiselle.
Le pirate avec qui Owen était en train de discuter précédemment s'était progressivement éclipsé, après un léger signe de la part de son amie. Eh bien tant pis, ce n'était pas tout de suite que Caezar aurait ses cristaux. Le Norwénien, après avoir balancé sa réflexion, reporta son attention sur son sac, et fit un nœud avec une ficelle en cuir pour pouvoir bien le fermer. Non, la jeune femme ne toucherait pas à ces pierres. Absolument pas.

Princesse, elle aimait entendre ce mot, qu'il soit donné à son intention, il sonnait si délicatement à ses oreilles qu'elle aurait pu s'en délecter durant des heures. Bien sur elle savait que lorsqu'il était employé par certaines personnes et notamment lorsqu'il sortait de la bouche de l'inconnu, comme présentement, cela ne pouvait qu'être péjoratif. Mais bon elle ne pouvait nier que cela la définissait pas mal et puis parce que dans un bon ou mauvais sens elle restait une princesse et c'est tout ce qui lui importait. Au moins comme ça le jeune homme savait à quoi s’en tenir, il avait deviné juste.
Elle ne put donc s’empêcher de sourire, pas par moquerie mais vraiment, peu de gens osait lui dire en face, et aussi rapidement, ce genre de choses. Souriante elle se pencha légèrement vers l’inconnu aux cheveux bleus, les mains jointes dans le dos.

-Les choses sont claires entre nous alors, tu sais à quoi t’attendre puisqu’il semble que tu m’as bien cerné ! Elle se redressa. Je suis effectivement la princesse de ce bâtiment, lâcha t-elle en écartant les bras afin de présenter le navire, ici c’est mon royaume.

Le garçon là regardait d’un œil étrange, enfin qu’elle interpréta comme tel. En tout cas elle eut l’impression qu’il signifiait quelque chose comme : Euh je m'en fou un peu de ta gueule alors arrête d'essayer d'attirer désespéramment mon attention comme un gamin qui demande une glace à sa maman. Elle croisa les bras perplexe, son sourire disparu et elle tourna le visage.

-Ne joues donc pas au surpris, vu que tu as compris tu sais à quoi t’attendre venant de ma part. Tu pourrais d’ailleurs être un peu plus chevaleresque… chuchota t-elle en lui jetant un coup d’œil en coin.

Bien qu’elle est relativement bien pris la pique lancée par cet individu étrange, le reste de son discours lui plut nettement moins. Evidemment qu’elle voulait voir le contenu de son sac. Elle jalousait trop la beauté des pierres et cristaux de ce cher Caezar pour laisser passer cette chance de les voir et les posséder avant lui !
Pfff, elle le regarda avec dédain, gamine, gaminerie… Il allait se calmer l’autre hurluberlu, elle est une fille, coquette, curieuse, princière, donc, par définition ce qu’il y a dans son sac ne pouvait que susciter son intérêt. Elle se mit à tapoter du pied nerveusement, il fallait qu’elle reste calme pour parvenir à son but. Respires Aponi respires ! Peine perdue, il la prenait pour une imbécile alors elle allait lui rendre la pareille.

-Et peut être que ton côté moralisateur et rabat joie à bouché les tiennes. Cae n’est pas là ! Elle souffla en le regardant les sourcils froncés de la tête aux pieds. Je suis peut être enfantine mais au moins je sais rire et profiter de la vie. Je n’ai pas vraiment l’impression que ce soit ton cas. Hum un esprit vieillot et buté dans un corps jeune… Tu viens de Norwen je parie. T’as quel âge en vrai ? Une bonne cinquantaine ?

Ca se trouve elle avait affaire à un vieux monsieur… finalement elle n’allait peut être pas tenter de jouer de ses charmes sur lui, sur ce vieux pervers, hier soir elle avait eu son quota de vieux lourds. Elle fit une moue désapprobatrice en le regardant dans les yeux à cette pensée. Brrr, les gens de ce pays avaient quelque chose de fascinant et d’effrayant du fait de leur pouvoir.
Mais bon pour l’instant il fallait qu’elle revienne à l’essentiel, la sacoche du papi qui semblait contenir un trésor. Mais alors qu’elle lorgnait, les yeux pleins d’étoiles sur l’objet de ses désirs, l’homme resserra le nœud qui fermait son sac. C’était mal parti, pourtant il fallait qu’elle y arrive, que cette fois le blond bave devant des pierres qui seraient à elle ! Elle inspira un bon coup, plaça ses mains sur ses hanches avant de reprendre un contact visuel avec… l’autre, il fallait qu’elle découvre son nom et qu’elle lui fasse lâcher son sac. Peut être était il marchand ? Un échange serait peut être possible sinon elle froissera quelque chose, son ego ou lui en entier...
Même si, en toute logique, elle devait se montrer aimable envers cet individu, elle s’adressa à lui de manière plutôt sèche suite à leurs échanges précédents.

-Bon peut être vaut-il mieux reprendre. Elle passa une main dans ses longs cheveux qu’elle lissa par la même occasion. Aponi, pirate de l’air et cuisinière à ses heures, dit-elle en plaçant sa main sur sa poitrine pour se désigner. Tes trouvailles m’intéressent et je suis prête à te les négocier !

Elle pria pour que ça marche et qu’elle n’ait pas à débourser de trop, tout en attendant la réponse du nouveau venu.

Contenu sponsorisé