Traits de caractère:

TRAVAILLEUSE, FROIDE, COURAGEUSE • Elvira est une femme froide et autoritaire dans son travail. Du moins, c’est l’impression qu’elle espère donner. Elle ne sourcille devant rien quand il s’agit de protéger ce à quoi elle tient. Elle aime que tout soit fait comme elle l’a commandé et en temps voulu ; l’improvisation est loin d’être sa méthode de prédilection. Mais méfiez-vous de son beau sourire et son teint de rose : Elle n’est pas ce que vous croyez.

MANIPULATICE, CALCULATRICE, MENTEUSE ET MYSTÉRIEUSE • Elvira semble être quelqu’un d’honnête et à l’écoute à l’extérieur… Et pourtant, elle se sert de tous les stratagèmes possibles pour venir à ses fins. Personne n’arrive à cerner ses véritables desseins. Entre ange et démon, elle n’a jamais choisi son camp. Adepte du gouvernement républicain, elle répond présente à chaque mission donnée par le président Alstein. Elle donne rarement son avis et ne perd pas de temps à agir quand bon lui semble pour manipuler ses pantins, et accomplir son devoir – de façon peu démocratique, en effet. Cacher la vérité, toucher la psychologie de ses adversaires et tromper : telle est la nature d’Elvira.

ASSOIFFÉE DE CONNAISSANCES, VOYAGEUSE • Son don naturel et ses déplacements constants ont permis à la jeune femme d’acquérir une immense culture et un amour pour le voyage. Elvira est bien loin de ne penser qu’à son travail : elle pense d’abord à elle-même. C’est pour cela qu’elle lit, vadrouille dans tous les recoins qu’elle ne connaît pas, discute, échange. Bien entendu, dans ses autres identités.

SENSIBLE, IMPULSIVE • Sous ses traits négatifs se cache tout de même une part d’humanité. Elvira a vécu bien plus longtemps et bien plus de choses que son âge d’apparence peut le montrer. Bien que tout ce temps écoulé a forgé ce qu’elle est aujourd’hui et qu’elle tient un équilibre constant entre la lumière et les ténèbres, Elvira cache ses émotions sous des réactions souvent jugées trop agressives. C’est devenu habituel pour son entourage, mais ce trait de sa personnalité déplaît énormément à celle qui le porte. Pour elle, c’est un signe de faiblesse.


Ton physique:

Le physique est une partie intégrante de la vie de la jeune femme. Son don individuel lui permet de le changer selon deux détails distincts : la lumière et les ténèbres. Elle n’a pas la possibilité de créer une multitude d’apparences, mais d’en découvrir selon son degré de lumière ou de ténèbres dans son esprit. Son pouvoir pourrait être représenté visuellement par une balance contenant la noirceur d’un côté et la pureté de l’autre.

Sa corpulence créée dès la naissance est assez simple. Elle est née avec des cheveux couleur or, des yeux azurs et des oreilles elfiques, des traits physiques que sa mère portait déjà. Elvira a préféré garder de la longueur pour sa chevelure, et aime les coiffer différemment selon son humeur. Sa tenue quotidienne est également qualifiée de « tenue de travail », mais reste dans des tons très féminins. Il lui arrive de se vêtir d’autres tenues dans un thème très médiéval, comme de longues robes. Ce genre d’accoutrement reste cependant utilisé pour des occasions exceptionnelles.

Mais malgré sa beauté naturelle, Elvira ne la garde pas tous les jours. À ce jour, deux changements de corps ont été maîtrisés par la magicienne.



Ce nom a été donné par Elvira car il s’agit d’un corps bloqué entre les ténèbres et la lumière. Il est difficile à garder dans une très longue durée car il demande de maîtriser une égalité parfaite entre les deux forces magiques. Bien qu’elle soit dotée de belles formes dessinées sous sa combinaison bleue et blanche, personne n’arrive à attribuer un sexe à La frontière. Femme ? Homme ? Les deux ? Toutes les questions les plus farfelues lui ont été posées lorsqu’elle arborait cette apparence mais aussi toutes les propositions possibles, aussi sexuelles et libertines soient-elles.
La frontière permet à Elvira d’être beaucoup plus agile et rapide. Sa rapière se change en une lyre aux pouvoirs psychiques : les notes en sont destructrices. Cependant, elle utilise cette option qu’en cas de grande nécessité, son premier but étant d’être la plus discrète et la plus neutre possible lors de ses investigations. Elle se contente de prendre clandestinement le poste de troubadour à ses heures perdues durant ses voyages.



Cette forme est la plus difficile à utiliser. Pour qu’elle parvienne à porter ce corps, il faut abandonner temporairement toute source de lumière et s’offrir à l’obscurité la plus totale. Chose faite, l’apparence ressemble quelque peu à Elvira, mais change totalement de traits et de palettes de couleurs : ses cheveux sont aussi noirs que la nuit, avec des reflets violets, et ses yeux rouge sang. L’allure de La tueuse est plutôt noble et sa tenue n’est pas apte pour le combat au corps à corps, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut la penser faible et fragile.
La rapière d'Elvira se change en un lourd sceptre maniant les flammes les plus ténébreuses et les plus malsaines. Sa technique de combat se mise sur la distance et la visée. Une fois touché, il est préférable de fuir pour ne pas vous attirer plus d’ennuis.

Il est possible pour Elvira de trouver une nouvelle apparence complète et d’en prendre d’autres sans aucune caractéristique précise, servant uniquement de camouflage. Cependant, dans toutes ces années de pratique, seulement deux corps complets et compatibles à son esprit sont venus à elle.

Ta réputation:

Elvira est méprisable. Sa fausse modestie marche sur beaucoup d’habitants, et certains sont bien plus rusés. Elle est appréciée de certains, détestée des autres. Ceux qui apprécient la République n’ont rien à reprocher à leur Général. Les plus rebelles des Nerweniens, eux, rêveraient de la détruire. Un jour, peut-être, quelqu’un sera plus intelligent et réussira à la cerner. Peut-être.

Je noie mon chagrin dans tout ce qui m’entoure.

Je suis née il y a si longtemps et pourtant, j’ai l’impression que c’était hier. Ma peau est lisse, mes cheveux sont soyeux, mon corps est jeune et donne l’allure d’avoir terminé sa croissance il y a peu.  Je suis encore belle. J’ai l’impression d’être immortelle.

Mais je ne le suis pas.

J’ai vu des tas de personnes grandir et mourir avant moi. Des amis, des ennemis. Mes parents. Bien qu’ils aient vécu une bonne centaine d’années, les Norweniens doivent bien partir un jour.

Ma vie a toujours suivi une ligne sans perturbations. Du moins, pendant ma croissance. Ma famille m’aimait, je les aimais. Rien de plus, rien de moins. J’ai appris à maîtriser mon pouvoir avec ma sœur, chose qui n’a pas toujours été de tout repos. J’en ai fréquemment souffert, mais mon don s’est stabilisé au milieu de ma puberté. J’ai découvert que je pouvais changer de corps sous quelques restrictions : je suis l’enfant de la lumière et de l’obscurité. Je dois choisir l’un, l’autre ou bien les deux avant de devenir une autre personne. Mais avant de profiter d’autres apparences je devais d’abord grandir moi-même.
J’ai appris à aimer, à détester, à sourire et à pleurer.  J’ai perdu pour gagner plus, et j’ai gagné pour perdre encore. Au final, vers mes vingt ans, j’ai compris que mon être appréciait la solitude. Ce n’était pas forcément le cas de mon cœur. Soit, je n’étais même pas au quart de mon existence, même si je ne m’en rendais pas compte.

Je l’ai compris en voyant mon physique se figer. Comme si le temps s’était arrêté. Les chiffres grimpaient, mais aucun marqueur temporel n’affectait ma santé et ma corpulence. J’ai mis plusieurs années à l’accepter. Ce sont les bonnes personnes qui m’ont fait prendre conscience  des points positifs de ce don.

Il fallait que j’en fasse quelque chose.

Alors je n'ai pas arrêté de m’entraîner à combattre, à améliorer les capacités que mon corps pouvait garder encore longtemps. Ma sœur n’était plus là pour m’aider, mais comme je vous l'ai dit, j’ai appris à vivre seule. Cela a fait partie de mon nouvel apprentissage.  
J’ai continué à étudier tout ce qui se trouvait autour de moi. Histoire, langues, culture, géographie, sciences, industriel, politique. Avec l’aide de nombreuses rencontres, j’ai adopté une éducation humaniste. Tout ce qui concernait l’humain devait atterrir dans mes mains. Et à ce jour, je continue encore. Je ne suis pas prête de mourir, alors pourquoi ne pas profiter de la vie qui me reste ?

Cette affirmation sur ce que j’étais en train de devenir a encore évolué lorsque le Président Alstein m’a nommé Générale de Norwen, mais également espionne personnelle du gouvernement. Pourquoi ? Comment ? Parce qu’i l’a voulu. C’est tout. Du moins, grâce à ce poste, j’obtiens de l’importance au sein de mon pays. Je peux en obtenir tout ce qu’il me plaît. Et surtout, je peux voyager. Partir. Découvrir. Et c’est bien meilleur que des livres.

Je suis de Norwen, mais pas immortelle. Je veux arriver à mes objectifs avant que ma flamme s’éteigne. Et je suis prête à faire n’importe quoi pour y arriver. Le temps ne joue pas sur mon corps, mais sur mon âme.

Maintenant, à vous de démêler le vrai du faux dans ce que je viens de vous révéler. Puis-je réellement aimer ? Le Président m’a-t-il réellement choisi ? Ai-je réellement une sœur ? Qui suis-je réellement ?

Tenez, un indice, ou bien un piège : J’ai assez vécu pour tout vivre.